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Gérard PINTON
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tracé des lettres ne doit se faire ni par un mouvement de l’épaule, ni par un mouvement du poignet, ni par un mouvement de la main entière. Celle-ci ne bouge de temps à autre que pour permettre la progression de l’écriture vers la droite.
III-a-3- … Sur les résultats des neurosciences concernant le cerveau et l’apprentissage
III-a-3-1. Dans l’ouvrage Apprendre à lire,
Des sciences cognitives à la salle de classe (2011), s’appuyant sur les résultats obtenus par les neurosciences, Stanislas Dehaene et ses collaborateurs dressent une liste des principes éducatifs qui, lorsqu’ils sont systématiquement appliqués, facilitent la découverte de la lecture (pages 65 à 100).
Les auteurs précisent que cette liste n’est sans doute pas exhaustive et que bien que ces principes soient numérotés, leur ordre importe peu : tous sont importants.
Ces principes sont rappelés succinctement ci-dessous. Le lecteur qui souhaiterait approfondir le sujet est bien sûr convié à lire l’ouvrage en détail.
1 Principe de l’enseignement explicite du code alphabétique
Il convient de bien faire apparaître la correspondance entre les graphèmes (lettre unique ou suite de lettres) et les phonèmes (les sons), de bien montrer que ces lettres peuvent se combiner pour former des syllabes.
Il faut bien faire comprendre à l’élève que le déplacement des lettres change la prononciation de la chaine de caractères, que l’ordre spatial des lettres, de gauche à droite, correspond systématiquement à l’ordre temporel des phonèmes.
Il faut enseigner explicitement à « briser la symétrie » des lettres miroir (b et d, p et q) ; combiner la prononciation et le tracé de la lettre s’avère une excellente méthode.
2 Principe de progression rationnelle
Les graphèmes doivent être introduits un par un selon une progression rationnelle. Certains graphèmes sont prioritaires, soit parce qu’ils sont très fréquents, soit parce que leur correspondance avec un phonème est absolument
